Baromètre international de la normalisation : la France en bonne place

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Mercredi 16 décembre 2015

Le baromètre international de la normalisation permet d’avoir une vision de la position de la France dans la normalisation internationale. Cette édition 2015 apporte ainsi des éléments de réflexion sur la position comparée de la France sur les scènes européenne et mondiale, permettant de nourrir les orientations et stratégies de normalisation des acteurs de l’économie française. En France, c’est AFNOR qui est chargée de la représentation des intérêts français dans les instances internationales non gouvernementales de normalisation : 

  • CEN – Comité européen de normalisation
  • CENELEC – Comité européen de normalisation électrotechnique
  • ISO – Organisation internationale de normalisation
  • IEC – Commission électrotechnique internationale

L’analyse repose notamment sur l’examen de la répartition à fin 2014 des responsabilités par pays et par grands thèmes au sein de ces 4 instances, et sur l’identification des principaux faits marquants et tendances.

Une bonne représentation française

Avec 10% des responsabilités au sein des comités et sous-comités techniques ISO, la France est un contributeur majeur au niveau mondial : 4ème au niveau mondial derrière l’Allemagne (19%), les Etats-Unis (16%) et le Japon (10%). Elle occupe ainsi la seconde place au niveau européen.
Sa position reste ainsi relativement stable, face à la montée en puissance du Japon et de la Chine, face auxquels les Etats-Unis et l’Angleterre cèdent du terrain au fil des années.

 

Au CEN, le poids de la France est lui aussi stable en 2ème position avec 22% des comités techniques (30% pour l’Allemagne) et 20% des groupes de travail du CEN pilotés par AFNOR.

La France a même obtenu la responsabilité de 15 nouvelles structures au sein de l’ISO et du CEN en 2014, avec des travaux portant par exemple sur la e-réputation ou la qualité de l’air dans les cabines d’avion.

A l’IEC aussi, la place de la France est stable : elle se situe en seconde position, derrière l’Allemagne (20%) et devant les Etats-Unis (13%), assurant 14% des secrétariats de comités et sous-comités techniques. Elle est même passée de la 4ème à la 3ème place pour le nombre de présidences de comités, en remportant notamment de nouvelles présidences en 2014 dont celle du nouveau comité système sur la gestion intelligente de l’énergie électrique.

Au CENELEC, le poids de la France est également stable, assurant 16% des comités techniques et autres groupes, derrière l’Allemagne (36%) et le Royaume-Uni (20%).

Une gouvernance mondiale majoritairement européenne

Au sein du Conseil de l’ISO, qui est la principale instance de délibération de l’organisation, la moitié des 20 membres est européenne. Vient ensuite l’Asie avec 4 postes, les Amériques, l’Afrique et la Russie avec 2 postes chacun. Parmi les 10 membres européens, la France, représentée par AFNOR, occupe un poste permanent, sur 6 au sein du Conseil.

 

Quelques faits marquants par secteur d’activité au niveau français

Le baromètre passe ensuite au crible 13 secteurs d’activité pour en analyser le contexte, les enjeux, faits marquants et tendances. Les secteurs en question sont : 

  • Agroalimentaire
  • Biens de consommation, sports et loisirs
  • Construction et urbanisme
  • Électrotechnologies
  • Énergie (gaz, pétrole et utilisation rationnelle de l’énergie)
  • Environnement et responsabilité sociétale
  • Grand cycle de l’eau
  • Information et communication numérique
  • Ingénierie industrielle, biens d’équipements et matériaux
  • Management et services
  • Santé et action sociale
  • Santé et sécurité au travail
  • Transport et logistique

A titre d’exemple, voici un extrait du document concernant le secteur argoalimentaire :

Des acteurs de l’agroalimentaire très actifs

" Les industries agroalimentaires sont le premier secteur industriel français : 408 500 salariés travaillent dans 15 900 entreprises. C’est également le 2e employeur industriel de France, l’ensemble contribuant à 3,1 % du PIB français. La France compte aussi 515 000 exploitations agricoles, employant 950 000 personnes. Néanmoins, même si sa balance commerciale reste encore globalement excédentaire, en 10 ans la France est passée du 2ème au 5ème rang mondial des exportateurs de produits agroalimentaires. 
Il s’agit donc pour la filière de faire face à de nouveaux défis de qualité, de sécurité et de compétitivité tout en répondant toujours mieux aux enjeux sanitaires, sociétaux et environnementaux. 
Les acteurs français de l’agroalimentaire sont ainsi très actifs au sein des instances de normalisation internationales. En particulier à l’ISO, la France continue d’occuper la 1ère position en nombre de responsabilités de structures techniques, avec notamment des responsabilités au sein des groupe traitant de la sécurité sanitaire des aliments : les matériaux au contact des denrées alimentaires (emballages, articles culinaires…)."