Podcast Saison 3 - Episode 3 : transcription

Voici la transcription de l’épisode 3 du podcast Manager Qualité du futur saison 3.

Bonjour et bienvenue ! Vous écoutez l’épisode 3 du Podcast Manager Qualité du futur Saison 3. Si vous venez de nous rejoindre, nous vous conseillons d’écouter l’épisode introductif, dans lequel nous présentons les intentions et les épisodes de cette saison. C’est parti pour l’épisode du jour !

Aujourd’hui, nous allons parler de l’influence du Manager Qualité du futur sur les parties prenantes institutionnelles et économiques et de son pouvoir d’anticipation. Au micro : Hélène Schmidt, qui est la Présidente de l'AFQP Occitanie et professionnellement Hélène est Consultante Senior Conformité, Qualité et Réglementation chez Capgemini Engineering.

Elle est interviewée par Philippe Belot, pilote de la Commission Manager Qualité du futur, et professionnellement Directeur Délégué Qualité du Groupe Michelin.

Philippe Belot : Bonjour Hélène. Avec vous, nous allons aborder les parties prenantes institutionnelles et économiques. Pour commencer, pouvez-vous clarifier ce que vous appelez les institutions ? Et de quels aspects parlons-nous ?
Hélène Schmidt : Les institutions dont nous allons parler sont les collectivités territoriales, les ministères, les organismes de formation, les normalisateurs, les certificateurs, les ONG et autres associations. Nous avons identifié plusieurs aspects sur lesquels le Manager Qualité du futur a un impact.
Il s’agit  :

• De sa contribution à la vision de l’organisation,
• De son rôle renforcé sur l'affirmation de valeurs et de la culture d'entreprise pour gagner et maintenir la confiance des institutions,
• De son rôle dans l’atteinte de la performance c’est-à-dire les résultats de l’organisation,
• De son rôle dans la garantie de mise en conformité en raisonnant Qualité globale
• Et enfin des mesures de prévention et de gestion des risques et opportunités.

Philippe Belot : Merci pour ces précisions. Si je vous ai suivie, l’un des premiers aspects importants est sa contribution à la vision de l’organisation. Pouvez-vous m’en dire un peu plus ? Qu’est-ce qui a changé ? 
Hélène Schmidt : La vision Qualité globale est totalement intégrée dans la vision de l’organisation. En ce sens, le Manager Qualité du futur est légitime pour partager cette vision avec ces parties prenantes externes. La vision est une approche globale sur l'ensemble de la chaine de valeurs de l’organisation. On sort donc du classique « performance opérationnelle, amélioration continue, compétences, formation, ressources, … ». C’est une vision à 360° qui couvre tous les besoins des parties prenantes. 
Le  Manager Qualité du futur en tant que Business Quality Partner a un rôle avant-gardiste sur l’anticipation des évolutions, des normes, des attentes des parties prenantes, du tout durable et de l'économie circulaire.
Il supporte aussi en interne les transformations utiles et anticipe les évolutions des changements de culture Qualité, permettant ainsi de s'y préparer.
Pour cela, le  Manager Qualité du futur sait s'appuyer sur un réseau d'experts en interne et sur ses réseaux externes pour créer cette vision.

Philippe Belot : Justement, en parlant de réseaux externes, continuons de suivre cette évolution avec le rôle du Manager Qualité du futur sur l'affirmation des valeurs et de la culture d'entreprise. Vous précisiez tout à l’heure que c’est pour gagner et maintenir la confiance des institutions. C’est à dire ? Et surtout, comment ?
Hélène Schmidt : Déjà, le Manager Qualité du Futur connait les parties prenantes externes et il est reconnu d'elles. Il n'hésite pas à aller à leur rencontre pour anticiper les évolutions de leurs demandes et pour assurer une relation simplifiée et pragmatique comme expliqué dans la saison précédente. Par exemple, en tant que Business Quality Partner, proche du terrain, il sait créer des partenariats avec les institutions impliquées dans le recrutement et dans la recherche de profils, pour développer la formation et permettre d’anticiper les évolutions de compétences.
Un autre exemple est sa capacité à identifier par anticipation les nouvelles compétences, les nouvelles formations utiles pour l'avenir de son organisation et influencer les organismes de formation en travaillant étroitement avec les équipes Ressources Humaines. Et de manière plus globale, en lien avec la vision, le Manager Qualité du Futur sait faire preuve de transparence dans ses échanges et promouvoir la transparence en interne, impliquer les institutions dans les transformations majeures afin d’assurer la maitrise des risques et/ou la faisabilité sur toute la chaine de valeurs.
Il sait aussi apporter les éléments de preuve de l'anticipation du respect des éléments Qualité au sens large, dans le cadre des reporting sociétaux des entreprises.
Avec tous ces exemples, Philippe, je pense que vous avez compris que le Manager Qualité du Futur est donc un contributeur clé de ces rapports annuels et n'a pas peur d’aller en externe pour répondre aux questions.

Philippe Belot : Je comprends bien que notre Manager Qualité du futur est plus visible et plus exposé en externe. Mais si nous revenons en interne en faisant un focus sur l’aspect économique. Quel impact a-t-il sur l’atteinte de la performance ?
Hélène Schmidt : Sur les aspects économiques, deux axes importants émergent. Le premier tourne autour des Coûts d’Obtention de la Qualité. Ces derniers sont diminués grâce à l’automatisation, l’Intelligence Artificielle, etc. permettant de supprimer les coûts liés aux vérifications et au traitement de la Non-Qualité. Le second axe concerne l’éradication des récurrences. Ses compétences en résolution de problèmes lui permettent d’être un partenaire privilégié pour traiter les crises et faire disparaitre les problèmes récurrents.
En somme, le Manager Qualité du futur n'est plus vu comme un vérificateur, un contrôleur mais comme celui qui systématise une organisation qui réussit du premier coup et qui nécessite moins de vérification.
Par exemple, il sait faire développer des systèmes automatiques de vérification des factures.  Il sait faire mettre en œuvre des systèmes automatiques de vérification et de contrôle. Il sait réduire les différentes couches administratives. Pour résumer l’impact du Manager Qualité du futur sur le volet économique : il simplifie, simplifie, simplifie et vulgarise.

Philippe Belot : C’est effectivement un résumé très clair ! Nous avons donc changé de paradigme sur les missions du Manager Qualité du futur. Qu’en est-il de la garantie de mise en conformité ? Quelle évolution ?
Hélène Schmidt : Pour ce point de garantie de mise en conformité, le Manager Qualité du Futur a toujours ce rôle mais en raisonnant Qualité globale. Le Manager Qualité du Futur va travailler à réduire l’impact négatif de l’application des normes, à réduire les audits et les contrôles de conformité grâce aux automatisations et grâce au déploiement des usages de l’Intelligence Artificielle. Il sait aussi réduire la documentation et les besoins de traçabilité renseignée par les collaborateurs. Il sait enfin faciliter l'accès à la connaissance grâce à de nouveaux outils de “management de la connaissance“.
En externe, le Manager Qualité du Futur a aussi un rôle crucial d’influence avec certaines institutions ou associations en participant aux Groupes de travail définissant les nouvelles normes et référentiels. Il sait identifier les intérêts des nouvelles normes et référentiels pour son organisation, en sachant anticiper l’impact des évolutions en interne.
Il sait aussi influencer en participant à des associations telles que France Qualité, le Club de l’IRIS et à des réseaux tels que celui de l’AFNOR, …

Philippe Belot : On sent que le  Manager Qualité du futur travaille dans une bonne ambiance ! Et surtout, influence son environnement. Mais arrive-t-il à anticiper ?
Hélène Schmidt : Les mesures de prévention et de gestion des risques et opportunités sont encore plus importantes ! Nous avons déjà abordé la question de l’anticipation en identifiant les risques et opportunités associées que ce soit sur les nouvelles compétences, la réglementation et les normes, sur la culture de l’organisation, etc. Le  Manager Qualité du futur continue d’apporter la méthode et le support aux actions de mitigation de risques, comme cela a déjà été abordée dans les podcasts de la saison 2. Souvenez-vous, le Manager Qualité du Futur avait introduit une différence entre Exploration et Exploitation.
Justement, par le biais de la prévention, le Manager Qualité du Futur assure la prise de risque en phase avancée d'innovation, notion de “pousseur aux crimes“ pour assurer un atterrissage avec tous les risques maitrisés en début d'exploitation, ce qui permet d’éviter les surcouts et les mauvaises surprises.
Il porte donc dans l’organisation la culture du risque, en utilisant des outils avec l’IA pour mieux prédire les risques, en acculturant les parties prenantes à la gestion des risques et en communiquant.

Philippe Belot : Et bien notre Manager Qualité du futur s'est grandement développé ! Il a bien pris en compte les conseils des saisons précédentes, et nous en sommes ravis ! Nous arrivons à la fin de ce podcast et beaucoup de notions ont été partagées. Comment pourriez-vous résumer cette évolution du rôle du Manager Qualité du Futur en quelques points ? 
Hélène Schmidt : Je pense que vous l’avez compris : 

• Le  Manager Qualité du futur a réussi à se débarrasser de son image négative : les couts de la Non-Qualité, les contrôles et Audits, … tout en assurant la conformité aux normes.
• Le  Manager Qualité du futur est en mouvement dans l’organisation pour la réalisation de la vision, l’atteinte des résultats et l’appropriation des Couts d’Obtention de la Qualité (COQ).
• Le  Manager Qualité du futur a réduit les tâches administratives, les freins, … en assurant des solutions pérennes et efficientes avec des gains financiers non négligeables.
• Le  Manager Qualité du futur est partenaire de toutes les parties prenantes.
• Le  Manager Qualité du futur impacte et influence tant en interne qu’en externe de son organisation.
• Le  Manager Qualité du futur sait porter l’innovation et en assurer le déploiement.
• Le  Manager Qualité du futur a réussi à passer d’une image d’empêcheur de tourner en rond à une image de partenaire incontournable reconnu et apprécié pour la réussite de son organisation.

Et si je peux me permettre une synthèse plus imagée, tel le dieu JANUS qui, pour vous le rappelez, était le dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes, le Manager Qualité du Futur est le Gardien de l’héritage et assure la réalisation de l’avenir.

Philippe Belot : Merci Hélène pour cet échange stimulant et effectivement imagé.
Hélène Schmidt : Merci Philippe.

Voilà, l’épisode 3 du Podcast Manager Qualité du futur Saison 3 touche à sa fin. Nous vous remercions de votre écoute. Nous espérons que vous l’avez apprécié et qu’il vous aura apporté des réponses et inspiré. Si c’est le cas, parlez-en autour de vous, et laissez-nous un avis positif sur la plateforme d’écoute, c’est le meilleur moyen de soutenir France Qualité et de promouvoir ce podcast. Dans le prochain épisode, il sera question de la société civile, et plus précisément du rôle du Manager Qualité du futur sur l’axe sociétal à l'horizon 2030 et de son influence sur la capacité de résilience de l’organisation. Nous recevrons Fabrice Dubost, Directeur Qualité de Capgemini pour l’Europe du Sud et centrale.

En attendant, si vous souhaitez nous poser des questions, ou avoir des informations sur France Qualité, rejoignez-nous sur les réseaux et sur www.qualiteperformance.org. 

A bientôt !