Les métiers de la Qualité en 2022

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Mardi 23 juin 2015

France Stratégie est un organisme de réflexion, d’expertise et de concertation placé auprès du Premier ministre. Créé par décret le 22 avril 2013, France Stratégie se veut à la fois un outil de concertation au service du débat social et citoyen, et un outil de pilotage stratégique au service de l’exécutif.
Parmi les nombreuses publications de France Stratégies, son département Travail-Emploi a remis un Rapport sur la prospective des métiers et qualifications, sous la présidence de Jean-François Colin, avec l’appui de la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques au sein du Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social).
Ce rapport met en perspective les grandes évolutions qui contribueront à façonner l’emploi et le marché du travail dans les années à venir.

France Qualité s’est penchée plus précisément sur les métiers de la qualité et a extrait du rapport quelques passages choisis…

La qualité de plus en plus attendue et source de compétitivité

« Dans une économie de la qualité, appuyée sur un renouveau de l’industrie par les services, la hausse de la productivité reflète une croissance orientée vers les biens innovants et les prestations à plus haute valeur ajoutée au détriment des stratégies low cost qui prévalent dans le scénario de crise. »

« L’intérêt grandissant des consommateurs pour les produits sains et de meilleure qualité profiterait à l’agriculture, l’agroalimentaire et la restauration. Cet accroissement de la demande intérieure ferait plus que compenser les forts gains de productivité de ces secteurs (notamment dans l’agriculture), tandis que l’accroissement de la qualité des produits améliorerait leur compétitivité sur les marchés extérieurs dont la demande ne faiblit pas. L’agriculture détruirait 12 000 emplois de moins que dans le scénario central en dix ans, et l’agroalimentaire créerait 8 000 emplois supplémentaires. »

« Par rapport à ceux d’un modèle à progrès technique exogène, les effets qualité et productivité augmentent la demande finale interne et externe. »

LESTIERS DES INDUSTRIES DU PROCESS FAVORISÉS

« L’attention croissante portée au développement durable, à la sécurité et à la qualité dans le domaine des industries de process devrait conduire à une montée en compétence et à une plus grande polyvalence de l’ensemble des personnels. Ces évolutions devraient jouer en faveur des métiers qualifiés, contribuant par exemple à l’amélioration des méthodes de production, au contrôle qualité ou à la R & D. »

« Ainsi, selon le scénario central, 7 000 emplois supplémentaires pourraient être créés sur la période 2012-2022 dans l’ensemble des métiers industriels de process, soit une hausse moyenne de 0,1 % par an. Cette hausse serait plus marquée pour les techniciens et agents de maîtrise (+ 0,4 %). Additionnées à 186 000 départs en fin de carrière, cela pourrait constituer, sur la période 2012-2022, près de 193 000 postes à pourvoir, ce qui représenterait chaque année 2,5 % des effectifs de ces métiers. »

DES PERSPECTIVES D’EMPLOI POSITIVES ET UNE MONTÉE EN COMPÉTENCES PERMANENTE

« Les transformations à l’œuvre dans la chimie, la plasturgie, la pharmacie ou l’agro-alimentaire, avec des exigences accrues en matière de qualité des produits, d’hygiène, de sécurité ou d’environnement devraient se traduire par une montée des qualifications requises dans l’ensemble des métiers des industries de process. La formation des personnels pour répondre aux mutations du domaine apparaît ainsi comme un enjeu important des dix prochaines années. »

« Il en va de même pour les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie. Exerçant dans des services de production, de maintenance, de méthode, de contrôle qualité, de planification ou encore d’environnement, ils bénéficient de perspectives d’emploi favorables avec 130 000 emplois supplémentaires d’ici 2022, et autant de postes à pourvoir suite à des départs en retraite. »

« Les spécialistes du contrôle qualité ou de l’environnement, notamment, devraient bénéficier d’une orientation de l’économie plus sensible à ces questions. Globalement toutefois, la dynamique de l’emploi serait moins forte que pour les personnels d’études et de recherche (2,0 % par an contre 2,4 %). »