Podcast Saison 3 - Episode 5 : transcription

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Mercredi 18 juin 2025

Voici la transcription de l’épisode 5 du podcast Manager Qualité du futur saison 3.

 

Bonjour et bienvenue ! Vous écoutez l’épisode 5 du Podcast Manager Qualité du futur Saison 3.

Si vous venez de nous rejoindre, nous vous conseillons d’écouter l’épisode introductif, dans lequel nous présentons les intentions et les épisodes de cette saison. C’est parti pour l’épisode du jour ! Aujourd’hui, nous allons parler du rôle du Manager Qualité du futur dans la préservation de la planète. Au micro : Hubert Duchatellier, Référent Ile-de-France et Représentant Concordance au sein de France Qualité. Et professionnellement, Hubert est consultant. Il est interviewé par Philippe Belot, pilote de la Commission Manager Qualité du futur, et professionnellement Directeur Délégué Qualité du Groupe Michelin.

 

 

Philippe Belot : Bonjour Hubert.
Hubert Duchatellier : Bonjour Philippe

Philippe Belot : Nous l’avons compris dans les podcasts précédents, les impacts du Manager Qualité du Futur sont importants sur toutes les parties prenantes. Et si nous affirmions que la planète est, elle aussi, une partie prenante, comment décrire ces impacts ?
Hubert Duchatellier : Je vous propose de reprendre la définition de la Nouvelle Qualité qui est GLOBALE, PRAGMATIQUE, INNOVANTE et PARTICIPATIVE.
Commençons par la GLOBALITÉ et son impact sur notre partie prenante « la planète ». Le Management de la Qualité, anciennement axé sur la satisfaction des clients, a clairement évolué vers une approche holistique incluant la responsabilité sociétale et environnementale. Il est axé sur l’ensemble des parties prenantes et la planète en fait partie.
Certains Managers Qualité du Futur ont apporté leur support au manager Développement Durable et Environnement. En 2030 la Planète est représentée aux COMEX comme le Client l’avait été introduit en son temps par un siège “rouge” le représentant, instituant ainsi une culture écoresponsables au plus haut niveau de l’organisation. Le Manager Qualité du Futur, pour protéger la planète et donc pour nous protéger, a réussi à imposer le Moto “Une pour Tous et Tous pour Une !”.

Philippe Belot : Comment le Manager Qualité du Futur y est-il parvenu ?
Hubert Duchatellier : Pour y parvenir, le Manager Qualité du Futur, malgré la complexité d'une économie mondialisée et soumise au rythme VICA, s’est appuyé sur les notions et les pratiques fondamentales de la frugalité. Curieux, critique, avide de comprendre toujours mieux les contextes externes, le Manager Qualité du futur, dès les premières années du 21ème siècle, était à l’écoute des propositions de scientifiques. Convaincu du bien-fondé du diagnostic et de certaines solutions avancées, le Manager Qualité du futur a conduit collectivement l’infusion de cette nouvelle culture avec les responsables des domaines de risques, dont au premier rang celui de l’environnement.
La frugalité encourage la simplicité et l'efficacité dans les processus, minimisant ainsi l'empreinte écologique des activités. Cette approche favorise également l'économie de ressources, essentielle dans un contexte de rareté croissante.
En s’appuyant sur la frugalité et la sobérisation, le Manager Qualité du Futur a permis de repenser les modèles d'affaires, notamment pour privilégier l'usage plutôt que la possession. Sobériser incite l’innovation à développer des solutions durables et à favoriser l'économie circulaire.

Philippe Belot : Et maintenant, parlons du pragmatisme de la Nouvelle Qualité. Comment plus de pragmatisme va apporter plus d’impact positif pour la planète ?
Hubert Duchatellier : La Nouvelle Qualité, résolument pragmatique, se positionne au cœur des défis organisationnels. Elle s’adapte au contexte spécifique de chaque organisation, en mettant l’accent sur la simplification des processus opérationnels et la stimulation d’une dynamique d’équipe. L’enjeu environnemental est incontournable pour toutes les organisations. Le Manager Qualité du futur se focalise sur la simplification des modes de fonctionnement, notamment ceux qui ont le plus d’impact sur la planète. Les parties prenantes externes attendent désormais que l’organisme limite son empreinte environnementale. La culture Qualité, traditionnellement axée sur la satisfaction des parties prenantes et l’amélioration des réponses à leurs besoins, a évolué et se rapproche harmonieusement avec la culture « Environnement », créant ainsi un équilibre essentiel pour l’avenir des organisations.

Philippe Belot : Comment les démarches pragmatiques issues de la Qualité peuvent-elles contribuer à la préservation de la planète ?
Hubert Duchatellier : Tout d’abord, il est impératif d’effectuer une analyse approfondie des aspects environnementaux au sein de nos organisations. Identifier les domaines les plus impactants nous permettra de cibler nos actions de manière précise. Cette identification passe par des outils et des méthodes éprouvés, voire augmentés, dans le domaine de la Qualité. Plus notre démarche sera basée sur des faits concrets et pragmatiques, plus les résultats seront significatifs.
Passer de l’idéologie au pragmatisme signifie concrètement transformer les idées en actions tangibles. Les processus internes doivent être repensés pour intégrer des pratiques respectueuses de l’environnement. Cela implique de réduire notre empreinte carbone, de favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables et d’adopter des méthodes de production plus durables.
En tant que Manager de la Qualité, nous prenons de la hauteur et adoptons une vision à long terme. Notre rôle consiste à guider les équipes vers des pratiques plus vertueuses, à encourager l’innovation responsable et à veiller à ce que chaque action entreprise contribue à la préservation de notre précieuse planète. Le rapprochement harmonieux entre la culture « Qualité » et la culture « Environnement » est notre clé de réussite pour l’avenir.

Philippe Belot : Comment en 2030, mesurons-nous l’impact environnemental de nos actions de manière pragmatique ?
Hubert Duchatellier : La mesure de notre empreinte environnementale a toujours été essentielle pour évaluer l’efficacité de nos actions visant à réduire notre impact sur la planète. Cependant, ce besoin est encore plus crucial en 2030, tout en devenant plus accessible grâce aux avancées technologiques.
En effet, l’état actuel de la planète exige une surveillance accrue. Pour y parvenir, nous devons adopter une approche pragmatique en utilisant des indicateurs de performance spécifiques. 
La mesure et la surveillance de notre empreinte environnementale sont des piliers fondamentaux pour piloter la préservation de notre planète. En adoptant une approche pragmatique et en exploitant les technologies disponibles, nous agissons de manière plus efficace et responsable.

Philippe Belot : Merci pour cette vision très claire du pragmatisme de l’apport de la Qualité du futur pour la planète, mais est-ce suffisant ? Comment passer à l’action en entrainant les autres ?
Hubert Duchatellier : Philippe, connaissez- vous la légende du colibri largement divulguée par Pierre Rabhi ?

Philippe Belot : Bien sûr, mais peut-être pas tous nos auditeurs. Pouvez-vous s’il vous plait rappeler la légende du colibri ?
Hubert Duchatellier : C’est l’histoire du colibri qui fait sa part pour éteindre le feu de la foret, qui est interrogé par une animal qui est en train de fuir le feu. Cet animal très étonné de voir le colibri se diriger vers le feu, lui demande ce qu’il fait, car à lui tout seul il ne peut pas éteindre la feu. Le colibri de lui répondre : « Si petite soit ma contribution, si nous y participons tous, nous serons en capacité d’éteindre le feu ».
Comment transposez cette belle légende du colibri au rôle du Manager Qualité du Futur ?
Plutôt que de ne rien faire face aux problèmes environnementaux, sociaux et sociétaux  parce que l’on se sent impuissant ou que l’on pense que la solution doit venir des autres, nous agissons avec nos compétences, à notre échelle… Et même si pris isolément nos actes semblent dérisoires à l’échelle de la planète, c’est grâce à la somme des colibris que les choses changent.
Le Manager Qualité du futur sait embarquer son organisation. Et il va même au-delà avec ses parties prenantes. Vous connaissez surement le slogan développé par Jean-Claude Besson-Girard avant 2020 : « Je vends, j'achète, donc je suis ! ». Sans entrer dans la polémique du livre, nous pouvons faire la parallèle sur toutes les questions que les entreprises se sont posées jusqu’à présent : l’usage et  la décarbonation de l’énergie, la raréfaction des matières premières, … Aujourd’hui le Manager Qualité du futur prend le parti d’influencer son organisation et ses parties prenantes dans l’acception des produits et services proposées en lien avec ce contexte.

Philippe Belot : Ce qui nous amène tout naturellement à la notion de réduction à la source, c’est cela ?
Hubert Duchatellier : Exactement. L’enjeu pour le Manager Qualité du futur est de faire prendre conscience en interne et en externe des risques liés aux gaspillages sur l’ensemble du cycle de vie. C’est tout simple. L’analyse des risques au cœur des processus, l’analyse de nos modes de consommation et l’analyse des gaspillages tout au long du cycle de vie, permet au Manager Qualité du futur d’identifier les actions concrètes à réaliser. Cela lui permet de promouvoir les besoins en innovation de son organisation.

Philippe Belot : Justement, comment le Manager Qualité du futur peut devenir un acteur plus incontournable dans la stratégie de l’innovation de son organisation ? 
Hubert Duchatellier : Comme nous venons de l’expliquer, la planète est réellement une partie prenante à part entière. Le Manager Qualité du futur a une vision globale des besoins et des risques à couvrir et il sait exprimer les priorités qui deviendront des axes d’innovation de son organisation.
Dans ce domaine de Développement Durable, il sait aussi, comme nous l’avions évoqué en saison 2, être un acteur important des transformations dans son organisation, permettant ainsi d’amener aux clients finaux ces ruptures indispensables à la planète.
Pour conclure, le Manager Qualité du futur prend en compte la planète avec ses exigences comme une partie prenante à part entière. Pragmatique il permet de déployer des modèles d’économie circulaire même s’ils ne sont pas rentable suivants les critères économiques actuels.

 

 

Voilà, l’épisode 5 du Podcast Manager Qualité du futur Saison 3 touche à sa fin. Nous vous remercions de votre écoute. Nous espérons que vous l’avez apprécié et qu’il vous aura apporté des réponses et inspiré. Si c’est le cas, parlez-en autour de vous, et laissez-nous un avis positif sur la plateforme d’écoute, c’est le meilleur moyen de soutenir France Qualité et de promouvoir ce podcast.

Dans le prochain épisode, il sera temps de conclure cette saison, avec une synthèse des épisodes précédents et une vision de ce que pourrait être la prochaine saison. Nous recevrons Sébastien Boy, Directeur Qualité du groupe ONET.

En attendant, si vous souhaitez nous poser des questions, ou avoir des informations sur France Qualité, rejoignez-nous sur les réseaux et sur www.qualiteperformance.org. 

A bientôt !