Semaine Qualité au Maroc : retour sur l'intervention de Dominique Vacher de l'IQM

Mardi 17 décembre 2013

Début novembre 2012 se tenait la 16^ème édition de la Semaine Nationale de la Qualité au Maroc, organisée par l'UMAQ (Union Marocaine pour la Qualité). En marge de cette semaine, pour des raisons de calendrier, 2 journées ont eu lieu les 18 et 19 décembre autour du thème « Développement Durable, Responsabilité Sociétale, démarches de management, et place du domaine santé sécurité ».

L'AFQP, partenaire de l'événement a été sollicitée pour faire intervenir des experts de son réseau lors des différents ateliers et conférences.

Une session a ainsi été animée par Dominique Vacher, Président du club Institut Qualité du Management (IQM^®) et a réuni quelques vingt décideurs du Maroc.

Retour sur son exposé…

Une fois rappelé la naissance du concept de Développement Durable et sa prise en compte en entreprise à travers la Responsabilité Sociétale, les auditeurs ont partagé l’intérêt de « s’orienter Responsabilité Sociétale ». Dans ce cadre ils se sont appropriés l’arrivée des normes dans ce champ : l’importance des parties prenantes et la satisfaction de leurs attentes, le choix du mode de gouvernance, le respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption, le reporting… Autant de thèmes abordés par la normalisation et à mette en perspective avec la nouvelle ISO 26000®. Pour se faire, le modèle EFQM®, qui recherche la satisfaction des attentes des parties prenantes, a été utilisé pour démontrer que les pratiques et référentiels thématiques à mettre en œuvre ne relèvent pas d’un mille feuille, mais bien d’une approche systémique d’une logique implacable.

Naturellement a été abordée la question de la certification, de la labellisation ou de l’autoévaluation.

Enfin, pour intégrer pragmatiquement la Responsabilité Sociétale dans la stratégie de l’entreprise, une étude de cas a montré le caractère opérationnel de la méthode FAR/RS® et sa simplicité.

Ce cadre général rappelé, la seconde journée a été consacrée à la place du domaine Santé Sécurité au Travail et à la réglementation afférente : les enjeux de ce domaine, le process safety et d’autres pratiques ont mis en évidence qu’au XXIème siècle l’on ne « manage pas la sécurité dans le cadre de son business », mais qu’il est bien question de « manager son business en toute sécurité ». Les auditeurs ont partagé la traduction moderne de la réglementation dans le management quotidien autour des 9 principes de prévention européens. A cette occasion ont été rappelés les points clés organisationnels auxquels doit répondre le management Hygiène et Sécurité : l’importance du dialogue social, du principe de pluridisciplinarité, de la formation des acteurs (y compris et surtout les managers) et de leur aptitude à tenir leur emploi, de l’usage de la délégation de pouvoir, les objectifs et les indicateurs à utiliser, comment passer de l’évaluation des risques à l’action,… Bref, l’importance d’une bonne organisation. Une étude de cas a permis d’objectiver la maturité d’une organisation à prendre en compte la santé et la sécurité au travail.

Mais les auditeurs ont été aussi alertés sur le fait que c’est la nature humaine et ses comportements, parfois indésirables, qui transforme (ou pas !) les meilleures organisations, règles et procédures, en résultats concrets sur le terrain. Comment survient un comportement indésirable ? Comment le connaître ? Que faire pour éviter qu’il ne survienne ? Le rôle et le style de management du responsable d’équipe jusqu’au dirigeant est alors primordial. La « posture managériale® » est alors au service de la performance : les éléments constitutifs de cette « voûte de la performance » et la naissance d’une culture sécurité d’abord, d’excellence en tous domaines ensuite, ont été détaillés.

Enfin, l’assemblée a étudié le « Return On Prevention » pour démonter, preuve à l’appui, que la sécurité ça rapporte !

Les participants ont apprécié que ces deux jours soient physiquement détachés de la Semaine Qualité : d'après leurs dires, cela a permis de prendre le temps de rentrer dans les concepts et les pratiques. Le principe a été pris de donner une suite à cette collaboration.